Le service des impôts de l’Etat de New York a ouvert une enquête, mardi 2 octobre, à la suite de la publication d’informations selon lesquelles Donald Trump aurait reçu au total plus de 400 millions de dollars de ses parents, en partie grâce à des manœuvres d’évasion fiscale. Selon un article du New York Times sur sa fortune, l’ex-magnat de l’immobilier est loin de s’être fait tout seul, comme il le raconte volontiers à ses soutiens ou dans ses livres, comme son best-seller « L’art de la négociation » (The Art of the Deal, 2016). Citant des déclarations de revenus et des documents financiers confidentiels, le quotidien écrit que depuis son plus jeune âge et jusqu’à aujourd’hui, M. Trump a bénéficié, comme ses quatre frères et sœurs, de revenus provenant de l’empire immobilier de son père, Fred Trump. Le montant total de ses revenus équivaut à quelque 413 millions de dollars d’aujourd’hui. Le New York Times écrit qu’une partie de cet argent aurait été perçue grâce à de l’évasion fiscale : le président et ses frères et sœurs auraient ainsi établi une société écran avec pour seul objectif de dissimuler les dons de leurs parents. Donald Trump aurait également aidé son père à profiter indûment de millions de dollars de déductions fiscales, et à sous-évaluer ses avoirs immobiliers pour réduire les impôts à payer lors de leur transfert à leurs enfants. Les enfants Trump auraient reçu au total « une somme bien supérieure à un milliard de dollars » de leurs parents. Au taux d’imposition de 55 % sur les héritages et les dons en vigueur à l’époque, ils auraient pu payer 550 millions de dollars, mais ils n’ont versé que 52,2 millions, selon le journal. A la suite de la parution de ces informations, le service des impôts de l’Etat de New York a décidé de « passer en revue les accusations dans l’article du New York Times et d’explorer avec détermination toutes les pistes de l’enquête », a déclaré un de ses porte-parole. « Il est triste d’assister aux attaques fallacieuses d’un New York Times défaillant », a réagi la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. « Il y a plusieurs décennies, le fisc a examiné et approuvé ces transactions », a-t-elle ajouté. Un avocat de M. Trump, Charles Harder, cité par le journal, a également qualifié de « cent pour cent fausses » les allégations de fraude et d’évasion fiscale. L’avocat a assuré que M. Trump lui-même « n’avait quasiment pas été impliqué dans ces histoires », qui avaient été gérées par d’autres membres de sa famille, aidés par des professionnels
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