Une vérité éclatante a émergé des décombres de l’appareil de l’armée algérienne qui s’est écrasé mercredi 11 avril, juste après son décollage de la base aérienne de Boufarik…
Pour ceux qui en doutent encore, l’accident de l’avion militaire algérien transportant un contingent de soldats algériens et des miliciens du Polisario survenu le 11 avril fournit la preuve irréfutable de l’implication directe de l’Algérie dans le conflit du Sahara marocain. Le secret de la présence des mercenaires fut maladroitement éventré par le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) et président du parlement Djamel Ould Abbas qui dans une déclaration à chaud à la télévision Ennahar TV a révélé que parmi les victimes du crash de l’appareil qui a fait 257 morts figuraient outre l’équipage 26 membres du Front Polisario… Tiens, tiens…Mais que faisaient ces derniers dans un appareil miliaire de l’armée algérienne si l’Algérie comme il l’a toujours officiellement proclamé est neutre dans ce différend régional ? Egarés en plein désert, les mercenaires ont-ils été pris en auto stop aérien par l’Algérie amie des peuples fictifs courant sans cesse derrière le mirage de l’indépendance ? La franchise involontaire d’Ould Abbas a poussé la direction du Polisario à publier un communiqué confirmant la présence de 30 sahraouis présentés dans une volonté de masquer une vérité flagrante comme «des malades et leurs accompagnateurs, hommes, femmes et enfants, qui revenaient d’Algérie où ils étaient allés se faire soigner». Se faire soigner contre le virus de l’endoctrinement chronique et sans issue ?
L’avion, un Iliouchine II-76 de fabrication russe, s’est écrasé juste après son décollage dans un champ agricole inhabité, selon un communiqué du ministère algérien de la défense qui a confirmé la tragédie. Il n’a échappé à personne que le crash de ce vol qui assurait la liaison Boufarik-Tindouf-Béchar coïncidait avec les bruits de bottes au Sahara et la montée de la tension dans la région, consécutifs aux incursions répétées du Polisario dans la zone-tampon.
Tindouf ! C’est dans cette ville algérienne, située à 1800 kilomètres d’Alger, devenue une zone de non-droit que l’Algérie héberge depuis le début des années 70 les mercenaires du Polisario et organise la séquestration à l’intérieur de campements de fortune des populations sahraouies présentées comme des réfugiés par la propagande de l’Algésario. En acceptant d’accueillir sur son territoire une entité qu’elle a fabriquée de toutes pièces et à laquelle elle a fourni le gîte et le couvert, les armes et les entraînements qui vont avec, le régime algérien s’est installé clairement dans le rôle du tuteur d’un groupe de mercenaires qu’il a longtemps vendu à la communauté internationale comme un mouvement de libération, tout en déployant toute sa force diplomatique carburant aux pétrodollars.
Approche
Comme l’a si bien rappelé le spécialiste des questions sécuritaires Claude Monique dans la foulée du drame de Boufarik, le Polisario, conçu par la machine diplomatico-militaire algérienne du temps où Abdelaziz Bouteflika était ministre des Affaires étrangères, «n’est clairement qu’un moyen que l’Algérie a trouvé pour maintenir des tensions avec le Maroc» dans l’objectif inavoué de l’affaiblir en lui livrant par le biais de ce conflit factice une guerre d’usure. Cette vérité, qui n’échappe qu’à ceux qui veulent volontiers faire preuve d’aveuglement, a éclaté pour la énième fois à la faveur de la présence de miliciens du Polisario dans l’avion militaire de l’armée algérienne. Ce crash aérien fait voler du coup en éclats la propagande longtemps relayée par les mercenaires de Tindouf et les médias algériens inféodés au régime selon laquelle le Polisario représente un peuple sahraoui opprimé par le Maroc…Voire…
La vérité vraie, celle qui aussi éclatante que la lumière du jour s’impose aujourd’hui à tous, c’est que « le peuple sahraoui » est autant une fable que le sont le Désert des tartares et les OVNI. Les rares pays qui y croient encore pour une raison ou une autre doivent se rendre à l’évidence : le drame de l’avion militaire algérien transportant des sicaires du Polisario, administre la preuve inébranlable que l’Algérie est le géniteur de ce mouvement qui s’entête depuis plus de trois décennies avec l’appui direct d’Alger à contester au Maroc son Sahara et son intégrité territoriale. A la lumière du drame algéro-polisarien du 11 avril, les autorités marocaines sont appelées à leur tour à faire leur aggiornamento à la fois sur le plan du discours politique et de l’approche diplomatique.
A cet égard, une question d’importance se pose d’elle-même : le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine proposée généreusement par S.M le Roi Mohammed VI en 2007 pour sortir de ce différend factice et donner une réelle chance à la construction maghrébine avortée par les manigances algériennes est-il encore valable aujourd’hui? Peut-on objectivement continuer à négocier avec une entité fabriquée de toutes pièces par ce voisin qui nous veut décidément beaucoup de bien sans accréditer l’idée que le Maroc fait des concessions importantes à une bande de mercenaires à la solde de l’ennemi ? En un mot, le Maroc, qui est dans son bon droit, doit-il cependant continuer à se laisser abuser de sa bonne foi ?
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