Après avoir suspendu les importations d’une vingtaine de types de produits alimentaires ou industriels, les autorités algériennes continuent sur leur lancée afin «d’endiguer la baisse des réserves de changes». Aujourd’hui, ce sont plus de 900 produits qui seront désormais interdits d’importation en Algérie.
Cette «prohibition» touche des produits comme les fruits secs, les fromages, les fruits, les légumes, les viandes, le thon, les dérivés du maïs, les préparations de viande, pâtes alimentaires, les dérivés de céréales, les conserves de légumes, les tomates préparées ou conservées, les confitures, les gelées, les fruits conservés, les préparations alimentaires, les préparations pour soupes et potages et même les eaux minérales. La chute des prix du pétrole, qui représente 95% des sources de devises du pays, aurait motivé ces suspensions des permis d’importation. Le gouvernement est en effet contraint de piocher dans des réserves de change qui ne cessent de se réduire. Estimées à 108 milliards de dollars à fin juin 2017, elles s’élevaient à 177 milliards à la fin 2014.
L’Algérie, passée à l’économie de marché dans les années 90, avait déjà mis en place ces dernières années un système de licences d’importation qui fixent un quota d’entrée pour un certain nombre de produits, des véhicules à certains fruits et légumes en passant par l’électroménager ou certains produits de construction.
Au lieu de se remettre en question et tenter de sortir le pays de sa profonde léthargie, les militaires algériens qui détiennent les rênes du pouvoir préfèrent plutôt mettre le petit peuple à la diète.
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