L’OMS pointe les maladies de la santé au Maroc |
Le ministre de la Santé, El Houssaine Louardi, a présenté mardi 2 février les résultats d'une évaluation des fonctions essentielles de la santé publique au Maroc. Invitant le Maroc à combler le retard dans certains secteurs de la santé, les auteurs de l’étude réalisée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont en quelque sorte fait le bilan de son action et de ses prédécesseurs. Un bilan pas reluisant malgré les discours lénifiants débités par les officiels. Le Maroc est le deuxième pays du monde arabe à avoir sollicité son expertise pour élaborer cette étude approfondie. L’OMS qui reconnaît cette démarche volontariste a pointé du doigt les maux qui minent la santé au Maroc : Pénurie des ressources, faible motivation des personnels dans les zones reculées et généralisation de la double pratique qui contribue à réduire les performances économiques. L’enquête a également révélé le caractère limité des dépenses de santé consacrées aux soins et aux maladies, la fragmentation des systèmes d'information sanitaire perpétuée par des programmes verticaux et l'absence de coordination intersectorielle. L'absence de stratégie de communication globale cohérente pour faciliter les priorités sanitaires nationales et l’inexistence d'un Institut national de santé publique sont jugés comme des facteurs aggravants. On apprend également qu’en matière de «gestion de la qualité, les laboratoires sont très faibles». Alors que «le matériel dans ces laboratoires est de mauvaise qualité, mais il est surtout mal maintenu». La biosécurité y «est très limité, voire dangereuse». Et devinez quoi : les ressources humaines « ne bénéficient que d’une formation superficielle ». Même si les auteurs du rapport saluent l’instauration du RAMED, ils constatent toutefois que ce dispositif affecte indirectement les laboratoires : « Jusqu’à 95% de patients ne payant pas, surconsommation d’analyses médicales non-justifiées, le système central ne rembourse pas les laboratoires, pas de recouvrement des coûts, (…) le Ramed menace clairement l’existence des laboratoires hospitaliers ». El Houssaine Louardi serait-il en train de préparer en douce un nouveau projet de loi visant à céder ces labos au privé boulimique incarné Moulahom Hafid ? Dans son discours le directeur régional pour la région de la Méditerranée orientale, Yves Souteyrand, a regretté que le Maroc connaisse un accroissement de la charge de morbidité causée par les maladies chroniques telles que le cancer, les maladies cardiovasculaires, l'insuffisance.
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